Vendredi 31 mars dernier, François Kabulo Mwana Kabulo a pris les commandes du ministère des Sports et Loisirs. Un secteur qui lui suscite beaucoup d’attentes, notamment du côté du football.
Le sport congolais en général est en berne ! Le plus populaire, le football, semble sortir peu à peu de son coma. Rien n’est encore fait pour sa guérison totale, cependant. A l’image de la sélection nationale où souffle un vend nouveau à la tête, le ministère des sports pourrait également entrer dans une nouvelle ère avec l’arrivée d’un nouveau commandant à bord.
François Kabulo Mwana Kabulo entre en remplacement de Serge Nkonde, pour relever des grands défis, dont certains se montrent de plus en plus urgents.
Un championnat à réveiller
Depuis décembre 2022, la Vodacom Ligue 1 est à l’arrêt. Curieusement, ceci n’était une surprise pour personne, ces arrêts du championnat national à mi-chemin étant devenus une habitude ces dernières années. Quelques raisons ont été poussées par la commission de gestion de la Ligue nationale de Football (LINAFOOT), notamment la difficulté liée au déplacement des clubs. Ce sujet ainsi que celui du financement de la compétition ont été évoqués lors d’une réunion entre la LINAFOOT et les représentants des clubs, tenue le 6 février à Kinshasa. Le but de la réunion était de trouver des pistes de solution, mais rien à signaler jusqu’à ce jour.
Organisant le championnat au nom de la FECOFA, la LINAFOOT a déclaré à cette dernière son incapacité à poursuivre la compétition cette saison. Entre temps, la tâche revient au gouvernement d’appuyer cette Ligue via à la Fédération, pour trouver une issue à cette situation. Qui dit gouvernement dans ce cas, dit le ministère des sports, désormais chapeauté par un grand connaisseur du secteur. Le temps a passé et une éventuelle reprise prochaine du championnat imposerait un déroulement en mode marathon, certes, mais poser un geste ne fut-ce que pour redonner de l’espoir fait partie des attentes. Les regards sont tournés vers l’orphelin de Fwassa.
La situation inquiétante des infrastructures
La République démocratique du Congo a un sérieux problème d’infrastructures sportives. Le sport roi qui devrait se distinguer sur cette question est dans le même lot que les autres disciplines. Le pays manque de stade homologué, seule une œuvre privée sauve les meubles : le stade TP Mazembe. Un fait anormal pour une si grande nation de football.
Là aussi, Kabulo est attendu ! En effet, ses premières actions pour sauver le stade des Martyrs serait d’une grande importance. Pour ne pas citer le stade Kibassa Maliba, dont le gouvernement provincial du Haut-Katanga est à pied d’œuvre à travers Jacques Kyabula, gouverneur de province et président du FC Saint Eloi Lupopo.
Que ce soit directement dans ses attributions ou pas, beaucoup des réformes devraient passer par le ministre des sports. C’est le cas de ce grand dossier d’infrastructures. Au-delà du stade des Martyrs, il y a le stade Tata Raphaël qui se positionne parmi les urgences. Là-bas, les travaux n’avancent visiblement pas, pourtant l’enceinte devrait abriter les jeux de la Francophonie dans quelques mois.
Les résultats catastrophiques des clubs congolais aux interclubs de la CAF cette saison sont aussi sans doute consécutifs à ces deux problèmes : manque de championnat et d’infrastructures. Si cela ne fait aucun doute que tout est perdu pour cette saison, il reste encore beaucoup de temps pour que tout se passe au mieux la saison prochaine. Il y a des raisons du croire.
François Kabulo Mwana Kabulo, l’homme de la situation ? Il n’a jamais œuvré dans la politique, mais la politique sportive, il la connaît. Tout indique donc que le choix porté sur lui est tout sauf du hasard. Les prochains mois sont décisifs pour vivre ses premières actions.