Une surface pour cinq… Pourtant, un secteur en panne depuis un bout de temps. L’arrivée d’Afimico Pululu renforce, et pas qu’un peu, la ligne offensive des Léopards. Les matchs tests de juin prochain devraient permettre non seulement d’intégrer l’actuel meilleur buteur de l’UEFA Conference League, mais aussi et surtout de briser une série qui prend les allures d’une malédiction.
Dans une sélection où les places valent chères comme aime si bien le rappeler Sébastien Desabre, la concurrence va prendre l’ascenseur un peu partout, à commencer par l’attaque. Les ailes ont peut-être déjà des têtes qui semblent faire l’unanimité, du moins s’il faut évoquer le cas de Yoane Wissa ; mais le poste d’avant-centre reste un chantier et cela saute aux yeux.
Aujourd’hui, la sélection compte un total de cinq avant-centres, tous efficaces en clubs. Alors que les uns ont déjà connu de la réussite en équipe nationale, d’autres tardent encore à débloquer leurs compteurs. Cela n’empêche pas à l’équipe de gagner, certes, mais ça ne fait nul doute, non plus, que ce détail suscite quelques inquiétudes.




Des titulaires muets
Depuis la CAN 2023 jusqu’aux deux derniers matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 joués en mars, en attendant les prochaines journées décisives, passant par les rencontres des éliminatoires de la CAN 2025 ; aucun numéro 9 titulaire n’a réussi à trouver le chemin des filets.
Seul Fiston Mayele s’est montré décisif, mais, à chaque fois, comme remplaçant. Il suffit que le super sub soit titulaire pour qu’il soit rattrapé par cette « malédiction ». C’était le cas le 19 novembre 2024, lors d’un match des éliminatoires de la CAN qui a vu la RDC perdre (1-2) à domicile contre l’Éthiopie. Tenez, en conférence de presse d’avant match, le sélectionneur annonçait la titularisation de Mayele en faisant une petite confidence qui confirmait un peu plus que ce sécteur était encore un chantier : « Mayele sera titulaire demain… mais on n’a pas encore de titulaire à part entier à ce poste d’attaquant, on y travaille », lançait Sébastien Desabre la veille de match.




Un but pour se libérer ?
Les 5 et 8 juin, deux matchs amicaux attendent les Léopards face au Mali et le Madagascar. S’il n’y a eu rien à se mettre sous la dent en scrutant les attaquants lors de récentes rencontres, cela semble être une occasion idéale pour que ces derniers se relancent, ou mieux, débloquent leurs compteurs pour ceux qui n’ont encore jamais marqué en sélection. C’est le cas de Simon Banza, Samuel Essende, Afimico Pululu étant un néophyte en sélection.
L’enjeu de ces deux dates FIFA serait forcément lié au prochain classement FIFA, mais en interne, la sélection congolaise a ses propres enjeux. Un match sans un but d’un attaquant sera de trop, peu importe le résultat final.
Un ou des buts d’attaquants lors de ces matchs pourraient être le déclic pour lancer une nouvelle série, mais cette fois, une bonne série. Bien évidemment, s’il s’agit de n’importe quel autre attaquant titulaire à part le super sub connu de tous.
Déclic, oui, mais regain de confiance, aussi. Les derniers mois de l’année 2025 ne demanderont pas à Sébastien Desabre de compter sur ses attaquants : ils l’en obligeront, clairement. Ce sera la période la plus importante de l’année pour cette sélection, la plus décisive, avec, notamment, les poursuite des éliminatoires de la Coupe du Monde et le début de la CAN 2025 au Maroc.
Pululu, Bakambu, Banza, Mayele, Essende… pour le déclic, la confiance, et l’histoire.