Schinear Samuel Mopila : « La RD Congo est mon option première et je n’ai pas peur de le dire !»

Le talent ne se détecte pas après la signature d’un contrat professionnel dans un club de première division. Mopila, ce nom ne vous dit peut-être rien. Un talent qui sait comment conduire son avenir. L’équipe de Léopard Leader Foot s’est entretenue avec ce jeune joueur qui évolue actuellement à Toulouse.

Peux-tu te présenter pour les gens qui ne te connaissent pas ?

Je m’appelle Schinear Samuel Mopila, je suis né le 11 avril 2004 à Livry-gargan en banlieue parisienne(93), j’ai grandi à Sevran en banlieue parisienne (93), j’ai la nationalité française et je suis d’origine congolaise (RDC).

Raconte-nous un peu ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?

J’ai commencé le football à Sevran FC d’où je suis originaire à l’âge de 6 ans, j’y suis resté jusqu’à l’âge de 12 ans puis j’ai exilé au niveau du Montfermeil FC, où j’ai fait environ 1 an puis je suis allé jouer à la JA Drancy, où j’ai fait 1 an, pour ensuite signer mon contrat aspirant de 3 ans suivi de mon contrat stagiaire professionnel au Toulouse Football Club, où je suis actuellement joueur de l’équipe réserve.

À quel poste joues-tu dans ton club ?

J’ai été formé en tant que défenseur central, puis j’ai effectué une brève formation de milieu défensif ainsi que latéral droit, je me considère comme défenseur.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ce sport ?

La chose qui m’a donné envie, enfin la personne, est mon grand frère. Etant plus petit, j’allais le récupérer avec ma mère à l’entraînement et à des moments, je pouvais assister aux séances, j’ai directement accroché de loin à ce sport, mais faute de moyens, je ne pouvais pas intégrer le club jusqu’à supplier ma mère de trouver un arrangement avec le club, ce qui s’est fait et c’est comme ça que j’ai commencé le foot.

Quel joueur t’a inspiré dans le football ?

Le joueur qui m’a inspiré malgré je ne joue pas le même poste que lui, Lionel Messi. Ensuite Sergio Ramos et Presnel Kimpembe plus récemment.

Actuellement, tu joues à Toulouse, il y a d’autres clubs ou d’autres championnats que tu envisagerais de jouer un jour ?

J’envisagerai d’aller goûter à un peu tous les grands championnats d’Europe, mais j’ai surtout un faible pour la Première League.

Quels sont tes objectifs avec ton club ?

Mes objectifs avec le club sont de parapher mon premier contrat professionnel ainsi qu’intégrer le groupe professionnel et jouer en Ligue 1 pour devenir un club du top 6 français.

Concernant la sélection, est-ce que pour toi le Congo est une option ?

Concernant la sélection, la RD Congo est mon option première et je n’ai pas peur de le dire, car ce n’est que ma vérité.

Quel est ton lien avec le pays d’un point de vue culturel ? Tes goûts musicaux, la gastronomie… dit nous tout

Mes liens avec le pays sont très forts, car j’ai énormément de famille là-bas, ma mère y va souvent, j’y ai été 1 seule fois. Avec mes années de formation au centre, c’était compliqué d’y aller malheureusement, mais j’aimerais y retourner, j’espère très rapidement, je comprends le lingala et le parle assez bien, j’écoute tellement d’artistes du pays, car mon père (Eliot Mondobe) était le secrétaire général de Werrason, j’ai (la musique dans le sang ah ah), je mange souvent les plats du pays quand je suis de retour chez la famille.

Quel est ton ressenti vis-à-vis de l’équipe nationale du Congo ?

Mon ressenti vis-à-vis de la sélection, il faudrait contacter des jeunes binationaux pour les attirer, mais pour cela, je pense qu’il faudrait nous montrer une forte stabilité ainsi qu’un projet commun pour toute une nation comme l’a dit le nouveau sélectionneur de l’équipe A (Sébastien Desabre).

Un message pour tous ceux qui vont te suivre à travers cette interview ?

Le message que je veux faire passer, aimons notre pays et soutenons-nous dans toutes circonstances.