Comme annoncé récemment, la CAF étudie une possible organisation de la 8e édition du CHAN 2024 entre la RDC et le Congo Brazzaville. En obtenant cet événement, les deux pays peuvent sortir gagnants. Mais de quelle manière ?
L’organisation d’une compétition d’envergure continentale comme le CHAN qui, au fil des éditions, se rapproche de la Coupe d’Afrique des nations implique beaucoup de responsabilités. Mais à la fin les bénéfices sont grands pour le pays organisateur.
Comme à son habitude, la CAF, sous l’égide de la FIFA, accompagne les pays hôtes afin d’atteindre leurs objectifs et ainsi permettre aux différentes nations du continent africain de se développer. Cela permet par la suite un réinvestissement sur le football africain.
Un problème d’infrastructures à moitié résolu
Pour abriter une compétition de CAF, il faut avoir des infrastructures répondant aux normes internationales. Donc, la RDC et le Congo Brazzaville devront adapter leurs stades s’ils veulent accueillir le CHAN. Une fois fait, ces pays auront enfin des installations sportives dignes de ce nom.
La condition sine qua non imposée par la CAF est de posséder 2 stades modernes par pays. Les critères sont bien précis : un terrain d’entraînement moderne avec une pelouse de qualité à côté, une infirmerie, une salle de sports, des installations hygiéniques dignes, une cabine de commentateurs, des écrans géants des caméras de surveillance, des parking, des restaurants et un service de sécurité moderne.
Ainsi donc, un stade qui remplit ces conditions serait bénéfique à la RDC après la compétition. Ça permettrait aux sportifs congolais de pouvoir se préparer dans de bonnes conditions. On pense à nos jeunes joueurs et joueuses qui ne peuvent pas s’entraîner de manière décente. Mais aussi à ceux qui doivent jouer sur des terrains délocalisés faute de moyens.
Le tourisme, une nouvelle aubaine ?
En organisant le CHAN, la RDC peut faire rayonner un autre secteur : le tourisme. En effet, avec l’afflux de touristes, des endroits mythiques comme le mausolée de Mzée Kabila, le fleuve Congo, la place de l’échangeur de Limete ou encore le stade Tata Raphaël pourront reprendre vie. Ce dernier a abrité « La baston dans la jungle », le combat de boxe du siècle en 1974 entre les deux géants américains, Mohamed Ali et George Foreman.
Les retombées financières du tourisme associées à la découverte de la culture congolaise (musique, danse, gastronomie, faune et flore) pourront booster un secteur qui peut peiner à exploser seul. N’oublions les entreprises brassicoles du pays ! La FECOFA peut contribuer à la fois au développement du football mais aussi à d’autres secteurs du pays et ce, sur la durée.
Un autre domaine qui pourrait en profiter est celui de l’hôtellerie. En effet, il faudra bien loger tout ce beau monde. Les hôteliers peuvent se frotter les mains.
Si cette compétition est bien organisée, elle peut redorer le blason de la RDC à l’international. Les autorités du pays pourront se servir de cet événement pour imposer des restrictions sévères et faire avancer le pays.
Un projet sur le long terme
L’état congolais peut y voir un retour sur investissement important. Pour le football, les recettes pourront être réinjectées dans la construction de centres de formation modernes, de nouvelles infrastructures à travers le pays, de nouvelles négociations de contrats…
Plusieurs points d’amélioration seront à prendre en compte pour pérenniser tous ces efforts. Il faudra améliorer les transports, l’accès à l’électricité dans toutes les zones et à toute heure et la couverture internet. Pour y arriver, une dose de conscience et de professionnalisme seront indispensables. La RDC est capable de le faire avec de la volonté et du sérieux.
Si tous les critères sont respectés, à travers ce CHAN, la RDC peut être la grande gagnante. Mais aussi se donner une nouvelle image. Elle pourra booster plusieurs secteurs d’activités en créant notamment de l’emploi autour de ce CHAN. Et pourquoi pas commencer à concurrencer d’autres pays d’Afrique pour l’organisation de prochains événements ?