La RDC est dans une période difficile à plusieurs niveaux. Footbalistiquement c’est dans la nostalgie que les amoureux du ballon rond se réfèrent et pour les plus jeunes, c’est une fibre patriotique qui permet de maintenir la conviction des jours meilleurs ! Quel remède pour sortir du K.O ?
Les résultats actuels poussent à la réflexion. Les congolais souhaitent avoir une équipe à fière allure, avec des idées correctes, une participation à la Coupe du Monde et on en passe. Pour y arriver, tout se prépare et rien ne s’improvise. Nous vous proposons de revenir sur certains axes d’amélioration et d’évoquer des éventuels remèdes pour résoudre les différents problèmes.
Une volonté à avoir pour les jeunes, des infrastructures à améliorer !
Une volonté commune, voila un remède. Tout le monde connaît les problèmes que traverse le pays, toute fois, beaucoup de choses ne nécessitent forcément d’être une nation européenne pour les réaliser.
Aujourd’hui, le championnat marocain comporte 20 équipes et se joue dans 20 stades. Oui, chaque club joue dans son stade, allant d’une capacité de 5000 à 60 000 places. Les clubs pourraient investir sur cela afin de former leurs joueurs dans des conditions qui leur permettraient de s’habituer au plus au niveau. On doit compter sur la formation interne et ne pas attendre que les autres forment pour nous.
Une structure connue, définie et structurée pour la jeunesse : les clubs locaux devraient avoir des équipes d’âge, de U12 jusqu’à l’équipe A. Cela évitera aux sélectionneurs des équipes d’âge de se retrouver avec des joueurs sans repère et sans matchs ensemble et sans continuité après une élimination.
Il est nécessaire d’aller au bout des idées. Rempli de bonne volonté, le pays a par moment du mal à terminer les idées conçues. Organiser une compétition par exemple, a toujours été un rêve, mais aujourd’hui, nous n’avons pas assez d’infrastructures. Rome n’a pas été construit en un jour, mais ce qui est sûr, c’est que quand la pierre est lancée, il faut aller au bout.
A ce jour, des efforts ont été constatés : stade Kashala Banzola, Kibasa Malisa, Stade des Martyrs, Stade Mazembe, Stade Joseph Kabila. Des efforts précipités par l’urgence ? Nous vous laissons tirer vos conclusions, mais le plus grand stade du pays a désormais une pelouse correcte et devrait être rempli en sièges dès 2023. Le fait que le stade Tata Raphaël est aujourd’hui en travaux pour une durée indéfinie est défavorable, car le stade offrait aux clubs de la capitale une option supplémentaire pour accueillir des matchs.
Améliorer l’image de notre beau pays !
Soigner sa communication fait partie des axes d’amélioration. Aujourd’hui, toute l’opinion devrait savoir comment se structurent les sélections nationales. Qui est sélectionneur des catégories U17, U20 et U23 ? Quel est le projet pour chacune de ces sélections ? Quel stage est prévu ? Comment être répertorié si on est à l’étranger ? Toutes ces questions sont pour le bien de tout congolais. Le football est le sport le plus aimé et suivi dans notre pays et mérite donc une image irréprochable.
Sébastien Desabre en mission commando !
Le manager sélectionneur a la lourde tâche de restructurer d’un point vu technique la sélection senior.
Convaincre certains binationaux avec des arguments solides, avoir un projet à long terme, s’y tenir et aller au bout. La RDC a potentiellement des moyens de faire mieux que beaucoup des nations sur le continent. Parler des réalités du pays aux joueurs, sportivement et humainement; ce qu’ils pourraient gagner et réaliser. Tout cela fait partie des choses qui impliquent un suivi et sont à l’otite des maux de tête que nous devons cesser d’avoir. Si des efforts ont été entamés, il ne devrait pas être question de s’arrêter à mi-chemin. Les joueurs doivent avoir le Congo comme réelle option.
Par ailleurs, l’amour patriotique qui est certes nécessaire n’est pas l’unique condition pour qu’un joueur intègre la sélection. Sébastien Desabre dit avoir mis les moyens nécessaires afin d’améliorer son effectif.
Il travaille dans ce sens. Actuellement il sensibilise quelques cibles en Europe. Si la venue de certains est conditionné par leur volonté, le coach français voit au-delà des qualifications de la CAN. On rappelle les objectifs affichés à son arrivée :
- Le rajeunissement de la sélection autour d’une moyenne d’âge de 25-26 ans;
- Baser ses choix de sélection sur des critères bien précis tels que la performance du joueur, son investissement et sa discipline sur le terrain, ainsi que son dévouement pour la sélection nationale;
- Améliorer l’environnement et l’image de l’équipe.
Les atteindre, c’est possible. Toutefois, il faudra beaucoup de discipline et des efforts de la part de tous les organismes proches du football congolais. Le système devrait agir comme une pyramide. Si tout est structuré à la tête, le reste suivra.
Des motifs d’espoir !
La RDC a « la chance » d’avoir des talents qui poussent comme des champignons. La volonté du nouveau manager, les élections de fédérations, l’organisation (ou non) des jeux de la francophonie, la volonté de certains dirigeants doivent nous donner de l’espoir.
Le remède pour combattre la mauvaise phase que nous traversons est entre nos mains. La volonté est primordiale, mais nous ne devons pas nous arrêter là. Une action vaut mieux que mille mots.
Petit récapitulatif :
- Mettre la formation et la jeunesses au centre;
- Avoir une volonté commune;
- Avoir des infrastructures adéquates pour la formation et les clubs;
- Investir dans les infrastructures afin de se gagner en qualité, améliorer notre image et surtout permettre aux joueurs de s’exprimer;
- Convaincre les jeunes talents à l’étranger;
- Travailler sur notre communication.
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