Hier, jeudi 03 novembre, un coup de tonnerre a éclaté dans le football congolais, après la publication d’une enquête de Romain Molina, journaliste, écrivain et enquêteur français a propos d’abus sexuels sur des footballeurs en RDC avec notamment la participation de plusieurs acteurs sportifs du pays.
Romain Molina a débuté ses recherches il y a 2 ans. Ce journaliste est connu pour avoir publié des révélations similaires sur des faits survenus au Gabon, en France, en Haïti, en Colombie etc… Pour certains, ils ont été arrêtés et envoyés en prison.
Dans son dossier, Molina a fait intervenir des anciens internationaux congolais, des présidents des Ententes urbaines et des agents de footballeurs. Son investigation révèle que le football congolais est plongé dans un système de pédophilie, d’homosexualité et crimes sexuels depuis plus de deux décennies maintenant.
Ces révélations ont été confirmées par Youssouf Mulumbu, ancien capitaine de la RDC qui dit avoir été contacté par plusieurs de ses coéquipiers et quelques jeunes se plaignant du même problème. « C’est un système qui est présent depuis très longtemps, ce n’est pas un cas isolé. J’ai demandé à certaines victimes de témoigner mais la plupart se sont préservées par peur ou par honte. » révèle Mulumbu à Romain Molina.
Des noms connus cités par des victimes
Si ces pratiques sont de plus en plus fréquentes dans les Ententes urbaines, comme celle de Lipopo dont la commune de Lemba en fait partie, elles ont aussi atteint l’élite du football. Dans des équipes de premières divisions, les noms de certains entraîneurs ont également été dévoilés.
Un certain nombre de témoignages selon Molina ont chargé l’actuel entraîneur adjoint de Lupopo, Bertin Maku, qui a aussi été sélectionneur adjoint de l’équipe du CHAN en 2021. Ce dernier serait à l’origine de plusieurs abus sexuels sur des joueurs et d’extorsion d’argent, en échange de temps de jeu ainsi que de convocations en équipe nationale.
Passé par le Racing Club de Kinshasa, Bertin Maku a été accusé par plusieurs témoins. Guy-Roger Limolo, ancien de l’Académie Club Rangers, a quant à lui été pris la main dans le sac, en plein ébat sexuel avec un jeune garçon dans les toilettes du stade Tata Raphaël.
Dans son intervention, Papy Kimoto, ancien international congolais et actuellement entraîneur, affirme avoir informé l’un des vice-présidents de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), Théobald Binamungu, de la situation que traverse plusieurs enfants. Mais ce dernier n’aurait rien fait pour trouver la solution.
Comme lui, plusieurs autres dirigeants (Donatien Tshimanga, actuel président de la FECOFA) et entraîneurs seraient au courant de ces pratiques dans le milieu du football congolais, mais personne n’en fait mention. Ils parlent de la vie privée de ces mineurs sans défense alors qu’ils sont manipulés par leurs encadreurs.

Hérita Ilunga, un autre ancien international, actuellement président de l’Union des Footballeurs du Congo (UFC) et membre du FIFPRO, révèle à son tour avoir été mis au courant. Il dit détenir même des preuves à envoyer à la FIFA afin que cette dernière décide de la la sentence à réserver aux prédateurs sexuels, et pédophiles qui inquiètent les victimes dont l’âge varie entre 11 et 16 ans.
Cependant, face à ces révélations troublantes, les autorités congolaises devront ouvrir des enquêtes à leur tour et approfondir les recherches pour condamner les coupables afin de sauver l’image du pays.
NB: Toutes les révélations inscrites dans cet article n’engagent que son auteur, Romain Molina (Sport News Africa)
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