Qu’elle aura été belle, cette saison, à travers l’Europe. Au-delà des cinq grands championnats, le spectacle s’est invité sur des terrains inattendus, grâce à des joueurs au talent intarissable. Cédric Bakambu fait partie de ceux-là, il l’a encore prouvé sur le sol grec, autant qu’en sélection.
Il fut un temps, Bakagoal mangeait sur la table de Messi, Ronaldo et Griezmann, dans l’un des meilleurs championnats du monde. Le congolais disparaîtra des radars mais enverra les échos de ses exploits en terre chinoise, jusqu’à décrocher un retour en Europe pour rejoindre l’OM. Chez les Phocéens, c’est loin d’être un conte de fée rêvé par ses fans, le congolais va plier bagages au bout de 8 mois : direction Pirée !
De Marseille à Olympiakos passant par un retour très remarqué en sélection, l’ancien Sochalien renaquit de ses cendres et renoue avec ses vielles bonnes habitudes. Revanchard et déterminé, le buteur de 32 ans a fait taire les critiques, reconquis tout un peuple, battu des records. Bakagoal avait faim des buts et le montre clairement.
Le retour en fanfare pour rentrer un peu plus dans l’histoire
Celle-là, tout le monde la connaît. C’est l’historie d’une rupture du chouchou du public avec les couleurs nationales, dans des circonstances assez tendues. Le positif ? Tout le monde a oublié l’histoire. Mais celle que personne n’est prêt à oublier, c’est le retour triomphal de Cédric Bakambu, ponctué par des prestations qui ont remis l’équipe sur la voie de l’espoir d’une qualification, mais surtout, une distinction individuelle historique.

Chaque match des Léopards m’emballe peu importe la physionomie. Souvent l’enjeu perd son sens quand on s’attend à ce que le ‘fimbu’ soit exhibé par l’un ou l’autre joueur. La saveur est encore plus belle lorsqu’il s’agit de celui qui exécute le mieux cette célébration mythique. Actuellement le message qu’il passe est lié à la situation sécuritaire dans l’Est du pays, mais peu importe… tout ce qu’on retient c’est des filets qui tremblent. C’était le cas l’après-midi du 24 mars denier à Lubumbashi. Face à la Mauritanie, Cédric Bakambu marquait son 14e but en sélection et égalait Trésor Mputu. Mais Bakagoal ne s’est pas arrêté là : il a récidivé au match retour 4 jours plus tard pour devenir le 3e meilleur buteur de l’histoire de la sélection (15 buts), derrière Dieumerci Mbokani (22) et Shabani Nonda (20).
Tambour battant, l’auteur des notes vocales devenues virales l’élimination face au Maroc a réussi son retour. Le public reste conquis, le sélectionneur sous le charme, l’équipe est relancée, Bakambu motivé plus que jamais. Il y a cependant ce fameux carton rouge à Nouakchott qui joue les troubles fêtes, mais l’essentiel est ailleurs.
Olympiakos ? La page Marseille est tournée !
On peut dire qu’elle est même déchirée, cette page. Bakagoal est parti de la cité phocéenne, aussi vite qu’il est arrivé. Pour ses débuts dans l’équipe de Jorge Sampaoli, le Léopard sort ses griffes au bout de 2’27 pour inscrire son premier but sous les couleurs de l’OM face à Lens. Il bat au passage le record du but le plus rapide lors d’un premier match avec Marseille, détenu avant ce match par un certain Dimitri Payet.

Contre toute attente, au début de la saison suivante, des indices sur son départ surgissent. Il est écarté de la liste pour la Ligue des Champions, entre-temps tout est froid avec la direction. Le 15 septembre 2022, le buteur trouve un point de chute. Il débarque à l’Olympiakos dans un transfert libre, jusque là, même moi je ne vois pas qu’il va tout casser. Mais ce Bakambu là avait faim des buts, des choses à prouver… le Léopard ne va donc pas retrousser ses griffes, il va tout dévorer sur son chemin.
18 buts et 2 passes décisives en 33 matchs de Super League Ellada dont 5 en playoffs (meilleur buteur du championnat) ; 2 buts en 2 matchs des éliminatoires de la CAN pour son retour en équipe nationale et désormais 3e meilleur buteur de l’histoire de la sélection, l’ère Bakagoal est peut-être loin d’être finie.