Depuis quelques temps, le changement est très visible en sélection : des nouveaux joueurs, des nouveaux dirigeants… est-ce le début d’une nouvelle ère ?
Les problèmes du football congolais
La sélection congolaise connaît des hauts et des bas, des joies et des déceptions. Beaucoup de rumeurs, de la polémique, voire des scandales sont survenus ces dernières années à tous les niveaux. C’est notamment le cas de la FECOFA ; l’organisation du football congolais en général ; le sélectionneur et même les joueurs.
Pour tenter de sauver les meubles, des limogeages et démissions ont eu lieu, tant dans le staff de l’équipe qu’à la FECOFA avec notamment le départ de Constant Omari, Florent Ibenge, Hector Cuper, Christian N’Sengi, etc. En dépit de tout, les problèmes au sein du football congolais commençaient à peser sur les joueurs et les supporters congolais et cela affectait les résultats sportifs.
Des résultats mitigés
Ces dernières années, le bilan sportif de la sélection nationale a été négatif, suite à des résultats assez mitigés. Tout était chaotique, à l’image de la mauvaise organisation et de tous les problèmes du football congolais. Depuis la génération arrivée en 2013 qui a fini troisième de la CAN 2015, la RDC n’a pas proposé grand chose sur la scène continentale. La dernière participation à une CAN remonte à 2019 en Égypte, qui était un grand échec.
Entre-temps, les Léopards caressaient le rêve de jouer la phase finale d’une coupe du monde, et pour le coup, c’était Qatar 2022. Un rêve qui ne va pas se réaliser, car les efforts ne seront pas faits. En effet, la RDC se fait éliminer par le Maroc aux barrages, avant de poursuivre sa descente aux enfers avec deux défaites lors des deux premiers matchs des éliminatoires de la prochaine CAN. Aujourd’hui, au-delà de cette CAN, l’objectif coupe du monde est toujours là, le même rêve. Mais en 2026, à quoi va vraiment ressembler cette sélection caractérisée par des rebondissements ?
Un nouveau souffle ?
En 2023, le football congolais retrouve petit à petit ses repères. Tout est sans doute parti de la nomination de Sébastien Desabre comme sélectionneur en août 2022, qui offre à la RDC une victoire (3-1) face à la Mauritanie lors de la troisième journée des éliminatoires de la CAN, avant d’enregistrer un nul (1-1) face au même adversaire la journée suivante. En plus des retrouver les résultats, avec le technicien français, le Congo retrouve une bonne organisation dans sa sélection. On a pu voir une amélioration du coté de la communication au sein de la FECOFA, ou même, très récemment, l’officialisation du partenariat avec un nouvel équipementier, Umbro, dont les pourparlers ont eu lieu en septembre 2022, un mois après l’arrivée de Desabre.
Sélectionneur manager, Desabre joue également le rôle d’ambassadeur. Il a fait le nécessaire pour pouvoir faire le tour de l’Europe pour discuter avec les joueurs, pour la plupart les cadres, sélectionnés et binationaux. Un tour d’Europe qui a porté ses fruits, car non seulement certains cadres qui s’étaient retirés après les mauvais résultats ont fait leur retour, mais aussi, des binationaux ont été convaincus de choisir la RDC, c’est le cas de Joris Kayembe, William Balikwisha,…
Par ailleurs, l’arrivée d’un nouveau ministre des sports et loisirs en mars dernier semble également changer la donne. Kabulo Mwana Kabulo, ancien journaliste sportif de son état et forcément connaisseur du secteur, ne cache pas ses intentions de faire voir le football congolais le bout du tunnel. Tous ces changements permettent l’avancement du sport roi en RDC et peuvent jouer un grand rôle dans l’objectif 2026.
La Coupe du Monde en 2026 !
En cas de qualification, la RD Congo deviendra une nation plus visible et cela pourrait encourager les binationaux à rejoindre la sélection. Ces binationaux, très talentueux, ont le choix. Il s’agit entre autres de Willy Kambwala (Man Utd), El Chadaille Bitshiabu (Paris SG) ou encore Joël Ndala (Man City), etc., qui peuvent encore être convaincus de rejoindre les Léopards.
A quoi devrait ressembler l’équipe en 2026 ? C’est assez simple : tout devrait dépendre d’abord des performances avant cette année là, ensuite des choix de certains binationaux. Encore faut-il rappeler que certains cadres ne seront peut-être plus là. Des jeunes binationaux qui se trouvent un peu partout en Europe seront convaincus par les résultats et le projet, les futurs cadres également (pour continuer). Avec les efforts consentis depuis quelques mois, tout porte à croire que la RDC est en pleine construction d’une équipe compétitive pour parvenir à ses grands objectifs, dont la prochaine coupe du monde.
Parti de loin, la RD Congo a vécu des périodes compliquées, mais avec les changements effectués, cette sélection continuera à grandir et donnera un nouveau souffle au football congolais.