La République démocratique du Congo s’est imposée (2-0) sur le Soudan, ce samedi 9 septembre au Stade des Martyrs, en match de la 6e journée des éliminatoires de la CAN. Cette victoire a permis aux Léopards de valider leur qualification pour la phase finale, eux qui n’avaient besoin que d’un nul.
Pour la première fois en 2023, le Stade des Martyrs accueille un match officiel de l’équipe nationale. On s’en doutait, l’enceinte mythique a fait le plein. Les attentes sont grandes, à l’image de l’enjeu. Tout est réuni pour assister à un événement qui devrait rester dans les anales, place au spectacle !
Ce spectacle est tout de suite assuré par un 11 de départ assez curieux concocté par Sébastien Desabre qui, lui aussi, reçoit son baptême de feu par le bouillant public de Kamanyola. Pour disposer du Soudan, le technicien français aligne Pickel d’entrée, le nouveau Léopard qui va vite se mettre en évidence dans un milieu du terrain qu’il va partager avec Moutoussamy et l’expérimenté Kakuta. Mais avant d’en arriver là, un désagrément a provoqué un sentiment de stupéfaction dans l’arène. En effet, le débordement du public dans et en dehors du stade a retardé le coup d’envoi de 50 grosses minutes, plus de 80 milles spectateurs se sont invités aux gradins, alors qu’il était prévu que ce match n’en reçoive que 54 milles. L’attente de l’heure de vérité aura donc été plus longue que prévue, trop longue !
Pickel à la baguette, Bongonda sans trembler
Après ces longues minutes d’attente, Desabre et ses artistes vont enfin fouler la pelouse du Stade des Martyrs. L’une des grandes attractions était sans doute Charles Pickel, le nouveau du groupe qui a eu la grande responsabilité de remplacer Aaron Tshibola, suspendu pour ce match. Cependant, en dépit de la pression qu’il pouvait sentir pour cette titularisation dès son premier match, le binational de 26 ans n’aura eu besoin que d’un quart d’heure pour mettre tout le monde d’accord.
Déjà excellent dans la construction et la récupération dans ces premières minutes de la partie, le joueur de Cremonese sanctionne son très bon début de match par une passe décisive qui casse deux lignes défensives soudanaises pour Théo Bongonda, le nouvel ailier de Spartak Moscou qui ne tremble pas sur son face-à-face avec le gardien : plat du pied assuré, le ballon est au fond, alors que le public ne peut plus contrôler sa joie (1-0, 7’). Une ouverture du score qui permet à la RDC de faire, déjà, un très grand pas vers la Côte d’Ivoire.
Mayele, encore lui
Les hommes de Desabre vont se procurer quelques occasions avant la mi-temps, notamment une frappe de Bakambu stoppée nette par le portier soudanais, mais ne se monteront pas efficaces dans le dernier geste. Léopards et Chevaliers du Nil vont rejoindre les vestiaires sur ce score de 1 but à 0, la moitié du chemin pour Abidjan est faite pour les uns, la déception est de plus en plus proches pour les autres.
Sébastien Desabre va opérer des changements pour tenter de tuer le suspense, à l’image de l’entrée de Kayembe à la place de Pickel qui a reçu une ovation du Stade des Martyrs au moment de son remplacement. Wissa va ensuite prendre la place de Kakuta, alors que Mayele monte à celle de Bakambu. On aura attendu jusqu’aux ultimes minutes du temps réglementaire pour voir ce suspense s’enterrer, grâce à un homme qui avait déjà fait parler de lui, dans les mêmes circonstances, face au Gabon lors de la 5e journée. Fiston Kalala Mayele ! Le nouvel avant-centre reçoit un ballon de Meschack Elia sur une action assez anodine, fixe le portier soudanais et le bat d’une frappe limpide (2-0, 87’). Les carottes sont cuites, la RDC s’impose (2-0) et valide son ticket pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Le chemin aura été longue et pleine de rebondissements pour ces Léopards là. Rappelons qu’ils ont débuté cette campagne avec deux défaites, ils sont passés à une révolution sans pareil pour finalement terminer premiers du groupe I devant la Mauritanie, l’autre qualifié du groupe. Ils l’ont fait !
