La mise à l’écart de Chancel Mbemba par l’Olympique de Marseille a pris une tournure judiciaire avec le dépôt d’une plainte par l’international congolais contre son ancien club. Une affaire qui dépasse le simple cadre sportif et qui pourrait, si la justice lui donne raison, représenter un tournant décisif dans sa carrière et son image.
Pour le « demi-dieu », l’enjeu premier n’est pas uniquement financier. La plainte vise à dénoncer un harcèlement moral, des pressions pour forcer un transfert et la volonté du club d’imposer un intermédiaire étranger. Si ces accusations sont reconnues par la justice, le défenseur congolais sortirait renforcé en termes d’image : celle d’un joueur qui refuse les manœuvres des coulisses et qui défend son droit de travailler dans un environnement sain et respectueux. Ce serait un message fort envoyé à d’autres clubs et joueurs confrontés à des situations similaires.


Sur le plan matériel, une condamnation du club phocéen pourrait donner lieu à des indemnisations conséquentes pour préjudice moral et professionnel. L’argument de la perte de salaire, de la baisse de la valeur marchande sur le marché des transferts, ainsi que les dommages liés à la mise à l’écart abusive, pourraient peser lourd dans l’évaluation du dédommagement. En cas de victoire, l’actuel sociétaire de Lille obtiendrait non seulement une compensation, mais aussi un précédent qui servira de jurisprudence dans le football.
Enfin, au-delà de l’argent, l’avantage pour Mbemba est symbolique. Affronter et éventuellement gagner contre un géant comme l’Olympique de Marseille constituerait une revanche morale. Cela renforcerait son statut auprès des supporters congolais et africains, en le présentant comme un joueur qui ne se laisse pas écraser par les logiques de pouvoir des grands clubs européens.


En somme, si sa démarche aboutit favorablement, Chancel Mbemba gagnera bien plus qu’un procès. Il gagnera l’estime, respect, la reconnaissance et la possibilité de redorer son avenir sportif loin de toute pression abusive.