La participation des Léopards dames à la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025 s’est soldée par un véritable naufrage. Trois matchs, trois défaites, deux buts marqués pour neuf encaissés. la RDC termine dernière du groupe A, quittant la compétition sans aucun point au compteur. Un bilan amer, symbole d’un échec cuisant que le sélectionneur national devra pleinement assumer pleinement.

Depuis son arrivée à la tête de la sélection féminine, le sélectionneur Hervé Happy n’a jamais véritablement imprimé une identité de jeu claire. Les Léopards ont montré un visage fébrile, désorganisé et en manque cruel d’automatismes. Sur le plan tactique, l’équipe a souffert d’un manque de cohérence dans les choix, avec des repositionnements parfois incompréhensibles et une gestion du groupe contestée.

Les carences physiques et mentales de l’équipe ont aussi sauté aux yeux. Dès le premier match, les joueuses ont semblé à court de rythme, manquant d’intensité face à des adversaires plus aguerries. L’absence de préparation adéquate, notamment en matière des matchs amicaux de haut niveau, a clairement pesé sur les performances.

Les critiques s’orientent aussi vers une sélection discutable, certaines cadres locales ont été écartées au profit de jeunes talents encore en rodage, sans véritable accompagnement.

Quelles solutions pour rebondir ?

Il faudra un plan de développement à long terme, la RDC doit repenser en profondeur sa politique de formation féminine. Le vivier existe, mais il manque de structuration. Il est urgent de mettre en place des académies spécialisées et des championnats locaux compétitifs pour faire éclore de nouveaux talents. Un encadrement plus qualifié et plus stable, car le football féminin mérite des techniciens compétents, formés aux exigences du haut niveau. Il est peut-être temps d’envisager un nouveau cycle, avec un sélectionneur expérimenté et entouré d’un staff pluridisciplinaire.

Il faut également une meilleure préparation pour les futures campagnes qui devront être préparées en amont, avec des stages de qualité, des matchs amicaux réguliers contre des nations africaines et européennes de référence, pour élever le niveau de jeu.

Cet échec à la CAN ne doit pas être une fatalité, mais plutôt un point de départ vers une nouvelle dynamique. La RDC féminine a du potentiel, mais il faut désormais sortir de l’improvisation et bâtir un projet solide, cohérent et ambitieux. La reconstruction passe par des décisions fortes à commencer par un bilan technique sans complaisance du staff actuel.