Nzombo le soir, leur spécialité ! N’ayant besoin que d’un nul pour se qualifier, les Léopards, gourmands, remportent une belle victoire face au Mena du Niger (1-2). Messieurs et dames, le film du match.
Ibenge supervise depuis sa quarantaine, Mihayo entraîne et conduit ses poulains, mais encore une fois, c’est le maudit Coronavirus qui fait quelques choix : Baggio Siadi, gardien de la JS Groupe Bazano, dont on n’aurait forcément pas imaginé voir titulaire dans ce CHAN, est l’invité surprise de la soirée. Il remplace Nathan Mabruki, testé positif au Coronavirus dimanche dans la soirée, avec Ricky Tulenge et William Likuta. Trois matchs, trois gardiens. Les Léopards déjà minés par quelques doutes ?
La physionomie du match dès l’entame donne un grand oui comme réponse à cette question. En effet, en plus de laisser la possession de balle aux nigériens, les congolais sont en panne de concentration en défense : incompréhension entre Inonga et Siadi. Le premier remet un mauvais ballon derrière, le second rate sa relance et offre une première occasion franche à des nigériens visiblement moins inspirés, ils la ratent. Grosse frayeur, on ne joue que la quatrième minute.
Kabangu, dans les airs de Yaoundé
Décidément, les Léopards n’ont pas besoin d’être étincelants pour briller. Pas grand chose à se mettre sous la dent en termes d’occasions, à part une frappe môle d’Ushindi qui passe largement à côté (23’). Dans la jungle devant sa proie, un léopard surgit quand on s’y attend le moins. Contre le cours du jeu, Dark Kabangu, bien que déséquilibré, saute plus haut que toute la défense nigérienne, smash le ballon de la tête et l’envoie dans la lucarne opposée, ouverture du score pour les Léopards (0-1, 27’). Puissant, précis, efficace…
L’avant-centre du DCMP aurait pu obtenir une belle occasion de faire le break peu avant la pause, si l’arbitre algérien du match ne se faisait pas passer pour un aveugle lorsque le buteur se faisait accrocher dans la surface. Le monsieur au sifflet ne bronche pas, penalty oublié. La RDC mène donc par un but d’écart au moment de rejoindre les vestiaires.
De la maîtrise aux erreurs, pour relancer le suspense
Au retour des vestiaires, les hommes de Mihayo affichent beaucoup de tranquillité. Inonga est plus calme en défense, la même maîtrise qu’on retrouve au milieu de terrain, un milieu dans lequel Mika Miché, capitaine occasionnel, s’illustre en vrai patron. Sur les ailes ça bouge, Ushindi renoue avec sa technique.
Cependant les congolais vont tomber dans le piège de la facilité. Certes, plus tranquilles dans le jeu, nos fauves paient cache une erreur de marquage, lorsque le Mena décide d’appuyer sur l’accélérateur. Oublié par la charnière centrale, Moussa Issa reprend de la tête un ballon quasiment inespéré pour battre Baggio Siadi (75’). Plus que quinze minutes à jouer, réaction attendue, dans une partie devenue tendue !
Masasi sort une autre cartouche !
Vous souvenez-vous d’Amede Masasi ? Le milieu de terrain de l’AS Vita Club aura été l’ombre de lui-même tout au long de la partie, mais n’a pas hésité d’appuyer sur sa gâchette pour tirer, encore une fois, une balle réelle. Dans les ultimes minutes, le portier nigérien commet une bourde, ceci profite à Beya qui retrouve en retrait Masasi, qui, d’une frappe lobée, marque le second but des Léopards (1-2, 90+3’).
On ne l’a pas senti venir celui-là ! Mais ce but, aussi beau que décisif, permet aux congolais d’accéder aux quarts de finale et de continuer à caresser le rêve d’accrocher une troisième étoile au CHAN.