C’est une trêve parfaite pour les Léopards. De l’envie, de l’engagement, de la détermination… du spectacle. Opposés aux Écureuils du Bénin sur la pelouse du Stade des Martyrs ce dimanche 14 novembre, les Congolais se sont imposés (2-0), dans le match de l’ultime journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022.
Il est 14h00 à Kinshasa, l’heure de vérité a sonné. Les Béninois vont donner le coup d’envoi, puis attaquer. Un message fort de leur part : ils ne sont pas venus défendre. Cependant, entre les intentions béninoises et leurs faisabilités, se dresse un grand mur entouré de Léopards enragés. Ces Léopards, alignés par Héctor Cúper dans un schéma qui, petit à petit, s’installe dans la durée, vont se procurer les premières occasions du match. Il s’agit de l’incontournable 4-4-2, mais cette fois, avec Bolasie et Kakuta sur les côtés, alors que Malango débute devant avec Mbokani.
C’est confirmé, Mbokani est le « GOAT » congolais
Mbokani, qui d’autre que lui ? En bon capitaine, c’est lui qui montre la voie aux siens. Alors qu’ils se sont procurés deux corners en l’espace de 5 minutes, les Congolais vont continuer sur leur lancée. Sur les côtés, Bolasie et Kakuta sont vifs. Les Écureuils sont pris à contrepied par les accélérations répétées, jusqu’à paniquer sur des ballons mis avec insistance dans leur surface : un tirage de maillot dans les 16 mètres n’échappe pas à l’arbitre, les Léopards s’offrent une occasion rêvée de se mettre devant dans le marquoir. Pendant que les visiteurs crient au scandale, Dieumerci Mbokani retient son souffle, puis transforme son penalty (1-0, 8’).
Un but, des duels remportés, des replis défensifs, et bien plus… dans cette âpre bataille, le joueur de Koweït SC est un véritable homme à tout faire. Du haut de ses 35 ans, il se montre au sommet de sa forme, avec des performances XXL. Les hommes mentent, pas les chiffres : depuis son retour en sélection, l’ancien goleador a marqué 4 buts en 6 matchs. Aucun Léopard n’a fait mieux. Masterclass !
Après avoir fait sauter le verrou, les hommes du Cúper vont s’endormir. Mais face aux assauts béninois, Kiassumbua et sa défense ne montrent aucun signe de faiblesse. Le portier congolais, ultra décisif jeudi à Dar Es Salam, va rééditer l’exploit juste avant la pause. Il réalise des arrêts qui maintiennent la RDC en vie dans les temps forts du Bénin. Avec beaucoup de réussite, ils conservent leur avance au moment de rejoindre les vestiaires.
Air Malango !
Ne le cherchez pas ailleurs, il est dans les airs. Lui, c’est Ben Malango Ngita. Pour ceux qui ont loupé le troisième but congolais devant la Tanzanie, sa copie conforme a mis K.O. les Béninois. Au moment où tout portait à croire que les Léopards allaient se lancer dans un exercice délicat de gestion, en vue de conserver le but de Mbokani. Mais Malango va en décider autrement.
A un peu plus d’un quart d’heure du coup de sifflet final, un énième débordement de Mukoko fait mouche. Soso dépose un centre sur la tête de l’ancien attaquant de Raja, qui saute plus haut que les défenseurs au marquage, mettant de la puissance dans son geste. La balle est logée dans les filets, le gardien béninois ne peut que constater les dégâts (2-0, 72’).
Ils auront tout donné ces Léopards. Ils sont récompensés pour l’ensemble de leur œuvre, logiquement. La première place du groupe qui leur a tant échappé leur revient au moment idéal, une fois pour toutes. Héctor Cúper et ses joueurs atteignent leur objectif et se tournent vers la phase des barrages, faisant le plein de confiance.