Depuis ses premiers pas avec les Léopards, Aaron Wan-Bissaka a littéralement changé la dimension du couloir droit de la RDC. En seulement quatre matchs, le latéral de West Ham United a imposé une empreinte que peu de joueurs parviennent à laisser en si peu de temps. Face au Soudan du Sud, au Sénégal, au Togo et plus récemment au Soudan, le défenseur formé à Crystal Palace a prouvé qu’il appartient à la caste rare des joueurs d’élite, de ceux dont le niveau se mesure à l’échelle mondiale.
Dès son premier ballon, Wan-Bissaka a dégagé cette assurance technique et cette solidité défensive qui font sa réputation en Premier League. Imprenable dans les duels, chirurgical dans ses interventions, il semble lire le jeu avec une seconde d’avance. Défensivement, c’est une muraille infranchissable. Aucun ailier n’a réussi à le dominer physiquement ou techniquement. Son placement, sa lecture du jeu et sa propreté dans les tacles sont d’une précision presque mathématique.
Mais réduire Wan-Bissaka à un simple défenseur serait une erreur. Offensivement, il a su surprendre plus d’un observateur. Ses montées tranchantes, ses débordements et ses centres bien sentis apportent une profondeur et une intensité nouvelle au jeu congolais. Il a transformé le flanc droit en une véritable autoroute de puissance et de créativité.
Et ce qui frappe le plus, c’est sa capacité à rester injouable même dans un environnement nouveau. Loin de ses repères habituels des pelouses de Premier League , Wan-Bissaka s’est adapté avec une maturité et un calme impressionnants. Ni la pelouse du stade des Martyrs, ni la chaleur des rencontres africaines ne l’ont déstabilisé. Il est venu prouver qu’il n’est pas seulement un grand joueur de club, mais un ambassadeur de classe mondiale pour la RDC.
En quatre apparitions, il a déjà conquis les cœurs et rassuré tout un peuple : la RDC possède désormais un latéral d’un calibre exceptionnel, capable de rivaliser avec les meilleurs du monde.
Wan-Bissaka, c’est le symbole d’une génération léopard qui ose, qui se bat et qui veut faire briller le drapeau congolais sur la scène mondiale. Et s’il n’en est qu’à ses débuts avec la sélection, une chose est sûre : le couloir droit des Léopards a trouvé son roi. Même si son âge, 27 ans, ne va peut-être pas permettre qu’il serve la RDC encore longtemps.