Après l’officialisation de l’arrivée de l’expérimenté Hector Cuper à la tête des Léopards, s’en sont suivis des nominations de membres qui vont constituer son staff technique. Visiblement soucieuse d’avoir du sang neuf à tous les niveaux, ou presque, la Fédération Congolaise de Football Association a porté son choix sur Roger Hitoto, pour le poste d’ambassadeur du football congolais. Nous vous présentons aujourd’hui l’homme qui n’est connu que de nom par le grand public.
Comme pressenti, après le fiasco de la dernière campagne des éliminatoires de la CAN, ponctuée par une piteuse performance de nos fauves, le FECOFA a fait du grand ménage. Certes, cela n’a pas coulé comme l’aurait souhaité l’instance dirigée par Constant Omari, notamment lorsque l’on revient sur le démenti formel de Claude Makelele après avoir appris sa nomination. Mais aussi et surtout l’imbroglio dans le dossier Rolland Courbis dont le feuilleton n’aura été que fiction, le staff technique des Léopards aura quand-même subi une retouche remarquable. Au moment de remplacer Aziz Makukula, l’ancien international Portugais d’origine Congolaise qui aura marqué de son empreinte la métamorphose de l’ossature, la Fédération n’a pas balbutié : recours à l’expertise d’un digne fils du pays, Roger Hitoto.
Le parcours d’un « Zaïrois » perdu en France
Roger Hitoto c’est avant tout un talent. Bien que pleine de rebondissements, la carrière du natif de Mbandaka n’avançait pas à dents de scie. Cette belle carrière professionnelle prend des repères en France lorsque, alors âgé de 15 ans, Roger pose ses valises au FC Rouen. Découvrant la Ligue 2 française par la suite, où le congolais va évoluer pendant près de six ans, il séduit très vite des grandes écuries tricolores. C’est donc le LOSC, sous le charme du joueur, qui réussit à s’offrir ses services. Milieu de terrain de son état, il marqua trois buts en soixante-six matchs avec le club de la louve, des statistiques largement positives pour un joueur de son poste.
A la découverte de la sélection, avant les épisodes chinois et qatari !
Les prouesses de Roger Hitoto dans son aventure française ne seront pas passées inaperçues. Alors qu’il s’impose à Lille et gagne une place de titulaire indiscutable dans l’entrejeu du coach Jakob Friis-Hansen, il est sélectionné pour la première fois dans l’équipe nationale Zaïroise. Hitoto est aperçu à la Coupe d’Afrique des Nations 1996 et à l’édition 1998, jouant respectivement deux et trois matchs.
Revenant de la plus prestigieuse compétition africaine, le joueur formé au FC Melun se blesse gravement et ne peut plus évoluer à son meilleur niveau. Sa carrière prend donc une autre trajectoire, il se retrouve en Chine, avant un bref passage au Qatar, on est en 2001. Les vielles chaussettes peuvent toujours servir, Hitoto fait un comeback au FC Rouen, le club de ses 15 ans. Il repart au Qatar pour un nouveau point de chute, mais ce challenge ne durera que le temps de tirer les rudéraux de sa carrière, avant, finalement, de revenir définitivement en France pour raccrocher.
Le micro, puis la FECOFA
Roger Hitoto s’est éloigné des terrains, mais il est resté très attaché au beau monde du football. En effet, à la suite de sa carrière de footballeur, il a choisi de se reconvertir comme consultant. C’est dans ce domaine qu’il s’est le plus fait connaitre (de nom), par un grand public qui ne l’a jamais vu balle au pied. Le commentateur de la chaîne nationale Kabulo Mwana Kabulo en serait pour beaucoup.
Carrière bien garnie, expérience solide aux connaissances footballistiques aussi riches que multiples, Roger Hitoto, 52 ans, est sans doute un choix judicieux fait par la FECOFA, en vue de contacter, faire le suivi et convaincre des binationaux sur l’échiquier mondial. Place au boulot !