À l’image de la grandeur des promesses qui caractérisent son talent précoce, la nouvelle de son absence dans la tanière à Orléans, en France, a fait un effet de chaos. Ngal’Ayel Mukau ne portera pas le maillot des Léopards lors des journées FIFA de juin, mais le reverrons-nous lors de prochaines échéances ?
C’est inhabituel ! La Fédération congolaise de Football Association a communiqué ce lundi 2 juin, « …le staff technique a pris la décision de mettre fin de manière anticipée à toute éventualité de retour du joueur dans le groupe pour cette période internationale, et appliquera les dispositions disciplinaires prévues par le règlement intérieur », consécutivement à l’absence remarquée du sociétaire de Lille, qui du reste non justifiée, depuis le début du rassemblement.
Alors que les réactions fusent de partout et divisent, d’un côté soutenant l’attitude du joueur et de l’autre, condamnant le fait ; il y’a comme un vent d’incertitude qui semble déjà souffler sur « l’avenir » du milieu de terrain de 20 ans en sélection, bien que, je dois le rappeler, les probabilités devraient être plus en faveur d’une continuité que d’un clap de fin.
Tenez, en janvier dernier, Mukau accordait une interview à Léopard Leader Foot lors de la remise de son trophée de la remise de son trophée de la « Révélation de l’année » lors de la dernière édition LLF Awards, où il confiait sa satisfaction d’être en sélection congolaise. « Je suis très content, le groupe vit bien. Surtout qu’il y’a des jeunes joueurs comme Noah et Mbuku. J’espère qu’on va faire de grandes choses ensemble », nous disait-il, et pas que ça. Pour Mukau, le choix de jouer pour la RDC faisait vraisemblablement partie de ses priorités, c’est le moins qu’on puisse dire.
Instagram, mine de rien…
Tout est vraisemblablement parti de là : frustré de n’avoir disputé aucune minute lors de la trêve de mars dernier lors des rencontres des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le milieu de terrain avait réagi à sa manière, en archivant toutes ses publications liées à la sélection sur son compte Instagram.
Cela ne présageait peut-être pas les événements actuels, certes, mais l’on était pas à l’abri d’un éventuel malaise. Trois mois plus tard, comme si cela ne suffisait pas, Mukau reste, décidément, dans la continuité de sa frustration et déserte le rassemblement.
Et maintenant ?
Le feuilleton Mukau a pris une dimension inédite, mais combien de temps va-t-il durer ? Que faut-il attendre de ce dossier dans l’avenir ? Ces questions trouveront forcément des réponses dans les retombées de l’affaire qui devraient surgir en deux temps : d’abord, la sanction prévue par la FECOFA suivant sa dernière communication autour du sujet, et ensuite, la décision du joueur de poursuivre son aventure internationale, ou pas.
Un autre aspect non négligeable intervient dans ce cas : ne plus jouer avec la RDC, un fait à ne pas exclure des éventualités. Cependant, fin de carrière internationale ou analyse des conditions pour jouer sous une autre couleur ? Ces conditions, elles ne sont pas aussi simples, si Mukau veut jouer pour la Belgique :
- Il ne doit pas jouer plus de 3 matchs officiels avec la RDC avant ses 21 ans ;
- À partir d’aujourd’hui, il ne doit plus être appelé par la RD Congo pendant 3 années consécutives, soit jusqu’en juin ;
- Il doit pas participer à un tournoi majeur avec la RDC (CAN, Mondial) ;
- Si toutes ces conditions sont réunies, Mukau pourrait rejoindre la Belgique en juin 2028.
L’inquiétude autour du feuilleton Mukau a le mérite d’exister, un joueur qui a fait ses preuves dès ses premières apparitions en sélection. En même temps, le projet du sélectionneur pour l’équipe passe, sans doute, avant n’importe quel talent individuel. Si l’avenir reste incertain, une chose est sûre : le joueur et l’équipe ont besoin l’un de l’autre pour évoluer.
